Un modèle unique dans le secteur du nettoyage, une équipe aux valeurs humaines solidement ancrées… En forte croissance, la SCOP Very’Fiable a fait appel au Je collectif (Frédérique et Soizic) pour l’aider à redéfinir son projet d’entreprise, partager la vision en interne et élaborer une feuille de route à trois ans.
Quand nous rencontrons Anne Chauchet et Laurent Ertière début 2024, Very’Fiable est dans une phase charnière de son développement. L’entreprise a été fondée dix ans plus tôt sur un modèle pionnier de société coopérative de nettoyage, avec la volonté de créer un environnement de travail plus épanouissant.
La SCOP emploie désormais une trentaine de personnes aux profils et origines culturelles multiples, pour des prestations de ménage à domicile ou en milieu professionnel. Neuf salarié·es ont le statut d’associé·e et participent aux décisions stratégiques. Portée par une forte demande, l’entreprise connaît une croissance continue depuis sa création mais doit faire face à des difficultés de recrutement en dépit de son modèle attractif.
Faire converger les attentes individuelles vers une vision commune
En interne, Very’Fiable jouit d’une belle dynamique collective, qui s’est exprimée de manière forte lors d’un événement de fin d’année. Lors de notre premier rendez-vous, Laurent, co-fondateur, et Anne (arrivée deux ans auparavant en tant que responsable du développement) nous confient leur envie de profiter de cet élan pour développer le sociétariat et définir les grandes orientations de l’entreprise, en faisant converger les attentes individuelles vers une vision commune.
Rompue aux méthodes d’intelligence collective, Frédérique entre en jeu et construit un programme sur mesure. Entre avril et octobre, quatre rencontres auront lieu avec les associé·es de Very’Fiable : Marjorie, Jorge, Agustina, Griselda, Sandra, Sylna, Harol, Anne et Laurent. Ces ateliers guideront progressivement l’équipe vers la redéfinition de son projet d’entreprise et l’écriture d’une feuille de route. Voici un résumé des étapes et un aperçu des outils utilisés par Frédérique :
- Poser un diagnostic et définir un cap
« J’ai utilisé l’atelier speed boat, qui permet de recueillir les idées de chacun pour aller vers une vision collective. Cette animation très visuelle est de plus adaptée à la dimension interculturelle de l’équipe »
- Formaliser l’ambition à trois ans, en identifiant les facteurs d’échecs et les clés de réussite
« Je me suis appuyée sur l’image du pont de corde, une bonne métaphore du chemin à parcourir pour atteindre son objectif, et sur la projection vers un scénario rose et un scénario noir pour transformer les facteurs échecs en actions positives. »
- Détailler les étapes permettant d’atteindre chaque objectif
« Le très pragmatique “CQQCOQP” (comment, quoi, qui, comment, où, quand, pourquoi) a permis à l’équipe de lister les actions à engager concrètement pour atteindre l’ambition à 3 ans. »
Des ateliers, et après ?
Pour assurer la pérennité de ce travail collectif, nous avons traduit cette phase finale sous la forme d’un plan d’action, remis à Anne et Laurent. Car pendant que Frédérique animait ses ateliers avec sa fougue légendaire, en coulisses, Soizic prenait des notes pour restituer les échanges (avec sa discrétion non moins légendaire).
« C’était un réel plaisir de voir les équipes s’impliquer dans la démarche, s’approprier l’histoire coopérative. On a construit ensemble, chacun a amené sa pierre à l’édifice. »
C’est ce que nous confiera Laurent lors de la restitution du plan d’action. « J’ai apprécié la dynamique collective et je suis satisfaite du résultat », complète Anne.
Et comme on a tendance à se soucier de ce qu’il adviendra une fois notre mission terminée, Anne et Laurent nous ont rassurées : les équipes ont acquis une méthode et des habitudes de travail qu’on pourra mobiliser par la suite ». Alors que deux semaines à peine s’étaient écoulées depuis le dernier atelier, nous avons d’ailleurs pu constater que certaines actions étaient déjà bien engagées. Pour nous, c’était gagné !