En entrée de ville à l’est de Nantes, ce projet regroupera à terme quatre équipements dont le Centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD), le premier d’entre eux qui fait l’objet d’une concertation publique depuis 2024. C’est dans ce cadre que Le je collectif intervient pour animer un comité de suivi citoyen et assurer la communication de ses travaux auprès de la population.
« Richard Hamon et Stéphanie Le Dantec nous accompagnent depuis le début de la concertation continue du Pôle d’écologie urbaine. Leurs missions sont d’accompagner Nantes Métropole dans l’animation du comité de suivi composé de citoyens et de membres d’associations, de concevoir la newsletter sur le projet et plus ponctuellement de nous accompagner sur les réunions publiques du projet. Leur accompagnement intègre toutes les phases de préparation de ces réunions avec pour objectifs de faire conjuguer les attentes des membres du comité de suivi avec ce que la collectivité est en mesure de réaliser. Leurs regards extérieurs et leurs expertises dans l’animation sont un bénéfice réel pour la collectivité.
Delphine Teffo – Responsable du service Traitement et valorisation – Directions des déchets de Nantes Métropole
Le besoin exprimé
“Créer les conditions d’un dialogue constructif entre les parties prenantes”, c’est ainsi que l’on pourrait résumer l’enjeu de la mission qui nous a été confiée en janvier 2025.
Au sortir de la concertation préalable en novembre 2024, la garante de la Commission nationale du débat public (CNDP) avait préconisé la création d’une instance citoyenne pour suivre le projet de Pôle d’écologie urbaine et en assurer le lien avec le grand public dans une seconde étape, celle de la concertation continue.
“Impartialité, esprit de synthèse, pédagogie, production de supports adaptés”, tels étaient les mots clés du cahier des charges soumis par la collectivité aux candidats autour de quatre principales missions :
- Préparer et animer 3 à 4 séances annuelles du comité de suivi
- Rédiger les comptes rendus, diffusés ensuite sur un espace citoyen
- Animer une réunion publique annuelle et en restituer les débats
- Produire un newsletter sur l’actualité du comité de suivi et du projet
C’est dans ce cadre que Richard, animateur, et Stéphanie, rédactrice, préparent, animent et restituent les travaux de cette instance qui réunit une quinzaine de membres.
Notre proposition
Fruit de notre expérience commune, et en particulier celle tirée de l’animation du comité de suivi de la Chaufferie Californie (Rezé) pour Nantes Métropole, nous avons proposé un accompagnement guidé par cinq principes directeurs :
- Donner du temps au temps : éviter les situations de blocage
- Retranscrire fidèlement : établir la confiance
- Maintenir le cap : respecter les engagements réciproques
- Valider chaque étape : créer les conditions de la réussite
- Savoir remercier : parce que chaque citoyen donne de son temps
Au-delà de ces principes, c’est la question de la posture qui se pose ici : prestataire de la collectivité certes mais aussi et surtout, garant de la qualité et de la transparence des échanges. Ainsi, chaque rencontre est l’occasion d’approfondir un aspect du projet (dimensionnement, impacts environnementaux, politique de réduction des déchets…) pour développer l’acculturation des citoyens et leur permettre de jouer leur rôle de façon éclairée. C’est aussi ce à quoi contribue la newsletter, rédigée par Stéphanie, à destination de la communauté de projet trois fois par an (consulter celle de juillet 2025).
Les bénéfices
Au terme d’une année d’accompagnement, qui a finalement débouché sur sept rencontres, nous pouvons mettre en avant trois principaux bénéfices pour la collectivité :
- Les directions métiers de Nantes Métropole et le délégataire du projet de CTVD (Séché Environnement) peuvent se concentrer sur la meilleure façon de rendre ce projet industriel accessible au plus grand nombre.
- Du point de vue des citoyens volontaires, l’équipe d’animation constitue un point d’appui pour exprimer sa position et obtenir les réponses aux questions posées. En ce sens, nous constituons aussi une forme de “mémoire des échanges” permise par la distanciation.
- La prise en charge de l’animation et de la préparation des supports (déroulés des réunions et comptes rendus pour l’essentiel) décharge les directions métiers de cette “nécessité” et contribue là aussi à nourrir la confiance du collectif.
Dans la perspective de maintenir la dynamique dans un projet au long cours (avec quatre équipements concernés), l’enjeu est désormais d’être en prise avec l’évolution des attentes des membres, qu’elles soient exprimées ou à faire émerger, pour honorer chaque rendez-vous comme un moment utile à la démocratie locale.
Un vaste programme… mais le “je” doit être plus que jamais collectif.